Le rejet par la Cour suprême des pourvois de l’ex-maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, est le sujet qui a le plus retenu ce vendredi l’attention des quotidiens dakarois qui continuent aussi de surfer sur le débat sur la validation des parrainages pour la présidentielle du 24 février prochain. Le quotidien Enquête informe que la juridiction a "rejeté tous les 12 pourvois" introduits par l’ancien ministre socialiste, poursuivi en même temps que ses co-prévenus pour, entre autres, escroquerie sur deniers publics portant sur 1, 8 milliard de francs CFA, dans le cadre de la gestion de la "caisse d’avance" de cette mairie.
Ce jeudi, la Cour suprême a confirmé le verdict de la Cour d’appel de Dakar, laquelle avait confirmé le 30 août dernier sa condamnation à cinq ans de prison et au paiement d’une amende de cinq millions, prononcée en première instance le 30 mars dernier. En expliquant la décision de la Cour suprême, Enquête souligne que "tout comme l’avocat général Ndiaga Yade, le juge Amadou Baal et ses conseils ont estimé que +tous les 40 moyens présentés par la défense sont mal fondés".
Le quotidien L’As écrit qu’en conséquence de cette décision de la Cour suprême, "Khalifa Sall devra purger cinq ans de prison et payer à l’Etat du Sénégal la somme de 1, 8 milliard FCFA en guise de dommages et intérêts". Et pour Vox Populi, ses chances de "participer à la présidentielle du 24 février 2019 reposent sur le temps d’un rabat d’arrêt si l’on en croit ses avocats". Le journal indique en effet que pour ces derniers "rien n’empêche Khalifa Sall d’être candidat" à la présidentielle du 24 février prochain.
L’un d’eux, Me Seydou Diagne, déclare que "la Cour suprême n’a pas fait application des dispositions de l’article 34 en privant M. Khalifa Sall de ses droits civiques". Cela fait dire au journal que "Khalifa joue sa dernière carte…". Mais pour Tribune, "cette décision de justice brise ainsi tout espoir de l’ex-Maire de la capitale d’être candidat à l’élection présidentielle du 24 février prochain", le journal notant tout de même que sa défense a "promis d’introduire un rabat d’arrêt au niveau du Conseil constitutionnel".
"Khalifa se rabat sur l’arrêt", ironise à ce propos Le Quotidien, indiquant que les conseils de l’’ex-maire de Dakar "s’attendaient à cette décision et songeaient déjà à un rabat d’arrêt qui serait suspensif". Un avis que ne partage guère l’avocat de l’Etat, Me Baboucar Cissé, selon qui l’ancien ministre socialiste est "maintenant hors course". Résumant la situation de l’ex-maire de Dakar, WalfQuotidien titre en Une : "Khalifa Sall entre deux chaises".
Le journal explique que sa participation à la prochaine présidentielle "dépendra de l’interprétation que le Conseil constitutionnel fera de la loi, après le rejet de son pourvoir en cassation". L’Observateur tente d’expliquer "sur quoi les juges de la Cour suprême se sont fondés pour le maintenir en prison". Le journal ajoute qu’il est "presque disqualifié de la présidnetielle".
Au sujet des parrainages pour la présidentielle, L’Observateur signale qu’Idrissa Seck et Madické Niang ont régulairisé "leurs doublons", tandis que Malick Gackou est "attendu aujourd’hui", vendredi. Walfquotidien informe lui que "les recalés" ont décidé "d’internationaliser le combat en sollicitant une médiation électorale auprès du président en exercice de la CEDEAO et auprès des superpuissances du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU)". ASG/BK
1 Commentaires
Anonyme
En Janvier, 2019 (11:06 AM)Cet escroc doit être poursuivi. J'ai travaillé pour Gueum Sa Bopp au début de la campagne de parrainages. On a eu des difficultés à avoir des parrains dans Dakar banlieue, c'est à ce moment qu'il a décidé de sortir les données des clients Joni Joni et Vitfé.
Plusieurs numéros de cartes d'identité de sénégalais qui n'ont aucun lien avec Bougane ont été utilisés pour le parrainer. Il y avait une équipe dédiée pour ça.
C'est avec le dépôt que Bougane s'est rendu compte qu'il avait les numéros d'identification nationale et non les numéros d'électeurs qu'on ne donne pas quand on fait une transaction Joni Joni. Cet homme est un voyou.
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